mercredi 11 décembre 2013

Un livre que j'ai aimé

Acheté par hasard à la Fnac après la lecture de quelques lignes, ce "Chambre 2" de Julie Bonnie m'a beaucoup plu. Je l'ai lu en deux jours.

Ce livre a eu le prix du roman Fnac 2013. Racontée à la première personne, l'histoire nous présente Béatrice, ancienne danseuse nue, reconvertie par la force des choses, en auxiliaire de puériculture. Dans l'hôpital où elle travaille, chaque chambre cache ou protège une patiente. Et chaque femelle (comprenez l'animal, le mammifère que les femmes redeviennent pendant l'acte de procréation) est une pierre jetée dans l'eau saumâtre de ce qu'est devenue la vie de Béatrice. Les remous qu'elles vont provoquer ramèneront à la surface les souvenirs de son ancienne vie sur les routes : différente, folle, gaie et libre. Béatrice approchera la mort dans la dernière chambre et de cette rencontre naîtra sa libération. Elle apprendra que ce qui différencie l'homme de l'animal c'est... le choix. Personne n'est obligé d'accepter une vie qu'il n'a pas librement consentie.

Voici un extrait d'un passage qui m'a touchée. Toutes les mamans : les futures comme celles qui ont déjà des enfants, craignent un jour de ne pas être à la hauteur. Je suis pourtant plus proche de ces mamans détestées par l'héroïne. La force de l'auteure c'est de me faire retrouver en Béatrice des bouts de moi... ou de me faire souhaiter lui ressembler plus.

"J'étais celle qu'on regarde de travers. Les autres mamans n'étaient pas du tout pareilles... On lisait sur leur front que les enfants étaient couchés à huit heures et demie tous les soirs, qu'ils mangeaient équilibré, qu'on leur avait appris à dire merci et s'il te plaît, qu'ils avaient une jolie chambre avec des jouets achetés dans des magasins, qu'ils étaient nés dans un hôpital, et même peut-être que ces dames avaient des amis médecins, qui les guidaient pas à pas dans l'éducation de leur progéniture."

Bonne lecture.

Chambre 2
Roman
Julie Bonnie
Edition Belfond
190 pages 

mardi 17 septembre 2013

Faire face à l'angoisse d'écrire



Je me disais que ce serait un vrai plaisir de me réveiller chaque matin et de me poser devant ma page... Et çà l'est. Mais cette liberté est enivrante et angoissante dans le même temps.

Mon esprit et mon corps sont peu habitués à tant de calme. Je me suis retrouvée à m'énerver contre des voisins. Devinez ? Je me cherchais des motifs de stress. Depuis, lorsque l'angoisse du résultat final vient me tenailler, je me concentre sur l'instant présent et la chance que j'ai de vivre cet instant.

Du coup pour me cadrer, j'ai mis en place une discipline. Chaque matin, je me lève à 7:00 comme pour me rendre au bureau, petit-déjeune avec la famille et prépare les enfants pour l'école. Vers 9:00, je me poste devant mon écran. Actuellement, je passe cinq heures par jour sur mon recueil. Ce n'est pas suffisant, il faudrait que je me concentre dessus au minimum huit heures.

L'inspiration n'est pas toujours là. Que faire dans ce cas ? J'ai trouvé une première solution qui a consisté à rechercher les éléments qui allaient poser les lieux où se tiendrait mon histoire. La nouvelle met en scène des personnages dans les années 60, j'ai donc passé un après-midi sur Internet : voitures, habitudes alimentaires, vêtements, chaussures, mentalité, droit des femmes... j'ai tenté de me constituer un petit dossier sur cette époque.

Le lendemain, les idées me sont venues et j'ai pu me lancer dans la réécriture complète d'une nouvelle sur laquelle je bloquais. La décision de recomposer une toute nouvelle histoire m'a été pénible, c'est pour cela que je rechignais. Mais comme me disait ma formatrice : "Le premier jet est pour l'auteur, la réécriture c'est pour le lecteur." 

Ce matin, je suis allée marcher -sous la bruine- et ça m'a ouvert l'esprit. Je vais donc le mettre dans mon emploi du temps.

Allez, je pars retrouver Mona (un personnage). Je l'ai laissée devant le café " Chez Momo " !

jeudi 29 août 2013

La rentrée approche

Voilà mon nouveau monde,
 pour les prochains mois.
La rentrée scolaire approche... La mienne aussi par la même occasion.

Pour le moment, je profite des vacances, de mes filles. Après... Après, les choses sérieuses commenceront. Mi-sept, je suivrai une formation sur la mise en ligne des livres sur Amazon. L'immensité de la tâche qui m'attend me tétanise un peu... Un peu seulement.
Je suis curieuse et impatiente de m'atteler à ce nouveau travail, qui n'en est pas vraiment un.

Autour de moi, pour mes proches, mes ami(e)s, les choses bougent : bébé, déménagement, nouveau boulot, ruptures...  Cette année serait-elle l'année du changement ? Une voisine a quitté son job de consultante pour retourner à l'université et devenir formatrice. Elle vient de terminer et elle cherche du boulot. Qu'est-ce que je vous disais tout bouge !

Pas étonnant que j'ai l'impression de marcher sur du sable mouvant ! J'ai abandonné la sécurité pour le risque. C'est la première fois de ma vie.

Quel est le déclic qui m'a poussée à sauter le pas ? Le jour où je me suis rendue compte que je perdais mon temps à tenter de ressembler à quelqu'un que je n'étais pas. Tout ça pour correspondre à des valeurs qui n'étaient pas les miennes.

Ce qu'il m'en reste ce sont des amitiés ; des personnes quittées il y a peu dans mon ancienne vie professionnelle et qui prennent de mes nouvelles. Cela durera-t-il ? Je ne sais pas, en attendant je me sens soutenue et ça fait du bien.

Mon homme m'a fait une petite place dans son bureau. J'ai la table, le mac, les photos de mes proches sur les murs, il me manque mes dictionnaires et... une chaise.

L'aventure se met en place.

mardi 13 août 2013

Une journée jazzy à Marciac

Depuis 36 ans a lieu à Marciac un festival du jazz, intitulé "Jazz in Marciac" où les plus grands se sont produits : Georges Benson, Bill Coleman, Ray Charles, Herbie Hancock, La Velle...

11h00 : concert gratuit sur la grand place


Pour vous un court extrait du groupe
New Orleans Fiesta
L'après-midi vers 15h00‚ un groupe plus jeune avec un jazz moins classique : Les Hoozee Foozee.

Les Hoozee Fooze

Cela nous a donné envie d'écouter du jazz.

Enjoy !

samedi 10 août 2013

La collégiale St Pierre de la Romieu


Vendredi : temps idéal pour la visite du circuit Rose nommé "confluent d'histoire", selon le plan donné par l'Office du Tourisme de Condom.

Nous passons le village de Gazoupouy où l'église est fermée. Pendant notre marche nous croisons un prunier abandonné en bord de route. Les filles aidées du papa remplissent un petit sachet. Les prunes jaunes se révèleront sucrées à souhait. Nous continuons vers Ligardes : joli coin mais désert, une dame nous voyant passer nous ouvre l'église, fort belle et toute dorée.

Il est 12h30 lorsque nous arrivons à La Collégiale St Pierre de la Romieu.

A l'office du Tourisme on nous conseille de déjeuner avant d'entamer le parcours qui dure 45 minutes. Nous choisissons le restaurant qui s'appelle "L'étape d'Angéline". Le menu est simple mais copieux : faux-filet grillé-haricots verts pour monsieur, poisson en papillote pour moi, steak et salade pour les filles. Les desserts : tarte au citron et crème brûlée finissent de nous alourdir. Heureusement après il y a la visite.


Avec le pass privilège (un carnet remis à Condom) nous payons 3,90€ par adulte au lieu de 4,90€ et c'est gratuit pour les enfants. Cela nous donne le droit d'accéder au cloître, au palais, à la tour du Cardinal.



Avant d'y pénétrer nous longeons une allée plantée d'aromates : santoline, lavande, cinéraire maritime. Le cloître est magnifique avec ses arcades travaillées. Je visualise aisément les moines parcourant en silence les allées. Pas vous ?




Au fond de l'église un escalier en colimaçon. Nous l'empruntons pour monter à la tour du Cardinal et admirer une vue imprenable sur la Collégiale et le village.








Après une heure de déambulation, nous quittons la Collégiale pour nous rendre... à 800 mètres de là dans les jardins de Coursiana.
Tout ce que j'aime : un jardin à l'anglaise, un jardin de plantes médicinales, un potager et un Arboretum classé. Cela nous prendra une heure et demie d'une promenade très agréable pour explorer le lieu, parmi les senteurs des roses, des arbres fruitiers (pommes, prunes), des aromates sous le couvert d'arbres centenaires.


En fin de visite les filles ont droit à un moment de détente : trampoline, balançoire et sorbet aux mûres (un délice fait maison) que nous dégustons sous un treillis croulant sous les roses grimpantes.

mercredi 7 août 2013

Une foire médiévale bien arrosée

Tailleurs de pierre
Hier, foire médiévale à Montréal.

19:00 nous arrivons sur la place où sont installées tables et chaises pour se restaurer à côté des stands grillades, sandwiches, crêpes et l’habituelle buvette.

Les filles demandent à se costumer, pourquoi pas ? Autant se mettre dans l'ambiance.

Nous nous baladons parmi les animations qui se succèdent.


Notre créateur de cotte de mailles,
on le dirait tout droit sorti
du musée de Madame Tussauds.









Un homme fabrique une cotte de mailles (un mois pour en créer une, qui peut encore avoir besoin de ça ?). Tout cela avec en fond de la musique médiévale jouée par des groupes qui déambulent dans les rues.

 






Un faucon atterit sur la tête d’un spectateur, je sors mon téléphone. Une autre personne devant moi a la même idée. Je la photographie prenant la même photo.



Les jongleurs de feu illuminent
la nuit qui s'annonce.






A 22:00 tandis que nous terminons de dîner, la pluie et la grêle s’invitent coupant court aux festivités.

Nous ne verrons pas les cracheurs de feu, c'est dommage mais au moins nous aurons profité des jongleurs.

Nous rendons les déguisements et prenons le chemin du retour tandis que les éclairs allument le ciel par intermittence.

mardi 6 août 2013

Larressingle et Fourcès : villages médiévaux

Les vieilles pierres réclament de l'imagination, de la rêverie. Elle vous intime de construire à partir de ce qui reste, une histoire. C'est pour ça que j'aime tellement visiter ces vieux monuments. Nous partons pour Larressingle, village fortifié du XIII ème siècle. A l'arrivée, nous abandonnons l'idée de la visite guidée pour une découverte à notre rythme.
La pierre ocre me rappelle le château
de Peau d'âne, le film de Jacques Demy.
 

On accède au château fort par une tour-porte surmontée de meurtrières. La forteresse est cernée par des douves larges de 10 mètres. Mon téléphone en main je photographie : portes cloutées de l'église dédiée à Saint Sigismond, vignes vierges courant contre les murs, gonds noirs en forme de rosace et ferrures anciennes, roses trémières aux pieds des façades, crêtes des remparts qui se détachent sur un ciel bleu limpide.

Les crêtes des remparts de Larressingle
se détachent sur un ciel bleu limpide











Sous mes pieds le crissement de la pierraille, dans mon nez l'odeur de la lavande. La balade est sereine comme suspendue dans le temps.


Un pont en pierre formé
de deux arches enjambe la rivière Auzoue
et mène à la place centrale.




Après cette visite, nous décidons de pousser jusqu'à Fourcés, un des plus beaux villages de France. Nous nous garons à l'ombre d'un saule pleureur, en face d'un plan d'eau recouvert de nénuphars dont il ne reste que les feuilles. Un pont en pierre formé de deux arches enjambe la rivière Auzoue. Les maisons médiévales à colombages et d'autres plus récentes en pierre de taille sont construites autour de la place ronde.



Au détour d'un chemin,
on découvre une tonnelle environnée
de buis sous laquelle se prélassent
chaises et tables en fer forgé. 


Les visiteurs que nous croisons disent bonjour en souriant, ils marchent d'un pas calme, le visage apaisé sans la pression de la vitesse. Ici le vert domine : citron, vif, mentholé. Au détour d'un chemin, on découvre une tonnelle environnée de buis sous laquelle se prélassent chaises et tables en fer forgé.

Mais l'heure avance, bientôt 13h00 et la faim rend les petites bougonnes. Nous repartons vers Montréal pour déjeuner. Ce soir nous prévoyons de nous rendre au spectacle médiéval qui durera jusqu'à une heure du matin.


L'occasion d'un nouveau post demain.

lundi 5 août 2013

Montréal, le bonheur est dans le pré

10:15 virée à Condom où nous récupérons my little sister, le crâne rasé de près et toujours modeuse : jean caftan, lunettes ray-ban, foulard tendance. Peu de gens à qui va la tonsure mais elle oui, c'est son style.
Vers 11:00 nous partons à Montréal visiter la ville où s'est tourné le film "Le bonheur est dans le pré". La promenade est très agréable, nous suivons les panneaux "Chemin de Compostelle", nous croisons des randonneurs avec des coquilles Saint-Jacques accrochées à leur paquetage. Le coquillage est un signe de reconnaissance qui montre qu'ils cheminent vers Compostelle.

 J'éprouve toujours une intense sensation de paix
en entrant dans ces lieux de culte. 

Détour obligé à l'office du tourisme où une aimable jeune fille nous indique les points intéressants : La forteresse de Latressingle, la cathédrale de Condom, le vieux village de Fourcès, Valence sur Baïse. Après avoir admiré une exposition sur des mosaïques, tous les cinq nous entrons dans l'église du village.

De mes années de catéchisme il me reste (à défaut de la pratique assidue) le cérémonial : le signe de croix en pénétrant dans l'église après avoir trempé les doigts dans l'eau bénite, le cierge et la courte prière pour que le monde soit meilleur, que mes rêves se réalisent et les remerciements pour tout ce que j'ai déjà reçu.





Dehors, les points de vue se multiplient : venelles fleuries, fontaine d'où s'écoule une eau paresseuse, une terrasse verdoyante où l'on s'imagine aisément savourant un verre le soir sous des lampes bigarrées, des pots de lauriers roses au garde à vous le long d'une allée pavée...

12:30, le restaurant "L'Escale", en face de l'office du tourisme nous tend les bras. Plus de place en terrasse : tant pis à l'intérieur nous serons très bien. Service impeccable et délicieux repas pour 13,90€ : salade de gésiers, magret de canard et tarte poire-chocolat.

Jusque là nous ne sommes pas déçus de notre voyage.

dimanche 4 août 2013

Condom : jour de marché

Réveil tardif‚ enfin aussi tardif qu'il est possible avec deux fillettes qui jouent dans la chambre d'à côté. 8:30, la plus petite vient s'enfouir entre mon mari et moi. Je la respire tentant de retrouver cette odeur si particulière de bébé‚ peine perdue, elle a quitté le monde de la petite enfance. C'est quand même mignon lorsqu'elle vient se blottir contre nous comme ça. Elle murmure : c'est quand le petit-déjeuner ?
Vers 10:30, nous partons pour Condom qui se trouve à 14 kilomètres de Montréal. "Tout est ouvert là-bas" nous affirme la dame à l'accueil de la résidence.
La route pour y arriver serpente entre rangées de tournesols, plantations de maïs et vignobles.
Au loin, une maison rose entourée de terres labourées, protégée par un arbre torturé. Je n'ai jamais visité la Toscane mais ma Toscane imaginaire ressemblerait assez à ça.
Le marché de Condom est petit mais on y trouve de tout : brugnons goûteux, tomates juteuses, melons (la vendeuse numérote les boules veinées de blanc pour que nous sachions quand les déguster) pain aux céréales, poulet rôti, le vin. Je me sens enfin en vacances au milieu des producteurs locaux qui vous proposent le miel du pays, environnée des chapeaux de paille, des lunettes de soleil, des tongs, des robes légères et des shorts colorés.

Nos emplettes sous le bras nous repartons par la même petite route qui serpente. J'en profite pour prendre quelques photos.

J'aime ces déjeuners légers où l'on se gave de produits frais, tout en dégustant un petit vin dont on se dit que s'il est bon on en ramènera quelques bouteilles.
Bienvenue dans le Gers !

Sur la route des vacances

Les nuages moussus s'effilochent en filaments dorés. Pour le moment ça roule‚ pourvu que ça dure ! Le week-end le plus chargé‚ les juilletistes rentrent‚ les aoûtiens partent. Fausse joie ! Premiers ralentissements vers Orléans.
Pas grave‚ j'ai decidé d'en profiter à fond !
Le groupe Texas chante "I feel the same about you"‚ aussitôt suivi par Stromae‚ ensuite nous aurons Robin Thicke‚ l'incourtournable de l'été. J'aime faire la route avec de la musique dans les oreilles‚ bonne de préférence !
...
Au bout de 8h00‚ la radio de l'autoroute nous portait sur les nerfs ! Finalement nous aurons mis 13h pour arriver à bon port. Épuisés mais heureux.

mercredi 12 juin 2013

Un exemple de réussite d'auto-publication

Peut-être avez-vous entendu parler de cette auteure ? Agnès Martin-Lugand.

Je fais partie de ceux qui ont acheté son livre en version kindle. Je m'étais même fendue d'un commentaire sur le contenu. M'intéressant à la publication numérique, j'ai suivi sa progression. Chaque semaine en allant sur Amazon, je la voyais dans le top 100 à côté des Levy et autres Russo. Elle a vendu 8.500 exemplaires de son livre (en 3 mois) en passant uniquement par la plateforme Kindle Digital Publishing. Au total, 30.000 exemplaires par le biais de Amazon, Fnac, i-tunes, chapitre.com.

Bien sûr, le prix de son livre version kindle n'a rien à voir avec les prix pratiqués en librairie, ce qui explique (à mon humble avis), une partie de son succès. Le livre est vendu 2,99€, Amazon par exemple prend 30% pour ses frais de distribution, le reste va dans sa poche. Le marketing a joué aussi, la couverture et le titre sont vendeurs.

Le 6 juin, son livre sort en format papier, édité par Laffont.

Comme quoi avec la publication en ligne, tout le monde a sa chance !

Retrouver l'article qui lui est consacré : Un écrivain explore la vie des femmes et réalise son rêve.

mardi 11 juin 2013

Une année pour vivre son rêve

Aujourd'hui, je mets un point final à trois années d'ateliers d'écriture. Cette longue traversée m'a menée à une décision : quitter mon boulot et m'offrir une année pour vivre mon rêve : écrire.

J'ai dit au-revoir à la formatrice qui me suivait depuis le début de l'aventure. Avec les autres membres du groupe nous nous sommes promis de nous revoir, de ne pas nous perdre de vue, de nous envoyer nos écrits, de boire un verre à la santé du premier qui réussira à se faire éditer. Des promesses qui font toujours plaisir et qui permettent de se quitter sans trop de tristesse.

Quant à  moi, dès la fin juillet je me retrouverai devant ma page blanche, seule.

Mon premier challenge : la publication de mon recueil de nouvelles en version numérique.

A suivre.

mardi 14 mai 2013

L'artiste torturé : mythe ou réalité

Il semble que cela ne soit pas un mythe. Des chercheurs se sont penchés sur les qualités et les défauts des créatifs : artistes, musiciens, acteurs. Ils ont déterminé certaines caractéristiques qu'ils sont censés posséder, certaines plutôt sympas : ambition, flexibilité et d'autres dont sans doute ils se passeraient bien : instabilité émotionnelle et légèrement asocial.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire l'article "Researchers Discover the Seven Characteristics of a Creative Personality".

Peut-être vous y reconnaitrez-vous.

mardi 19 mars 2013

Apprendre le métier de romancier

Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
                                                  
Nicolas Boileau


Cette citation résume à elle seule le travail du romancier.

Comme promis (cf mon précédent post "Comment je travaille"), je vous livre une version où je suis parvenue à terminer ma nouvelle en partant de la photo de Doisneau.

Elle va s'insérer dans un recueil et Simon est un personnage qui apparaît au tout début de celui-ci.
Je pense débuter par son licenciement pour finir par la création de sa boîte.

Quel sera ce parcours ? Je suis actuellement en pleine réflexion :
- Dois-je partir sur 10 nouvelles comme pour une gestation et l'émergence d'une nouvelle vie ?
- Prendre le parti de vous faire suivre une année de vie soit 12 nouvelles ?
- Créer du lien en utilisant un objet et le reprendre dans toutes les nouvelles ?
- Créer des liens entre les personnages pour donner plus de sens ou évoquer seulement des situations où le travail est le lien ?
...

Quand je vous disais ; en pleine réflexion !

En attendant, voici "La coiffeuse et le libraire", nouvelle version.

Cinq façons de pimenter ses écrits

Ces quelques conseils me semblent pertinents et je tenais à les partager avec ceux qui comme moi écrivent.
 
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5 Ways To Add Sparkle To Your Writing
Would You Like To Add Sparkle To Your Writing?
Does your writing sometimes fall flat?
You can’t figure out exactly why, but you know when it happens. There’s no chemistry, no sparkle to lift your writing and give it wings.
There are practical ways to put that ‘je ne sais quoi’ back into your writing.
All you have to do is to recognize and fix the five common errors that dull the sparkle of your writing.


1.
Your characters are fraternal twins.

They might not look like each other, but they often mimic one another’s movements and reactions. Building unique characters extends to giving them unique ways of responding to the world.
What do your characters do when they’re nervous? If they all wipe their brow, you’ve got problems. These are common gestures that don’t make memorable characters.
If you find it hard to come up with different, memorable gestures, create a database of them. People have a smorgasbord of reactions that most writers never take advantage of. Always carry a notebook to record the less obvious ones.
If you see a quarrel at a cashier’s counter, watch the customers carefully. Where are their hands? How are they standing? What do they sound like? You’ll soon have a cheat sheet of wonderfully original, true reactions. These will form the basis for unique characters.


2.
Your sentences play the same beat.

If you read like a reader, you’ll see how important pacing is.
Varying the length of your sentences gives the writing its own rhythm. It keeps the reader alert and allows you to shine a spotlight onto the right sentence. For example, Dean Koontz writes:
“According to the current master of Roseland and everyone who worked for him, the source of the disturbing cry was a loon. They were either ignorant or lying.”
The emphasis is on the short sentence. They were lying.


3. You let a cliché escape.

You jotted down a stale, overused term or description, but it was never meant to stay that way.
You were going to return and fix it at some point. Then on your second or third edit, changing it seemed like too much work. It’s just one or two sentences anyway, right? What’s the big deal?
Any phrase or way of seeing that is common and overused is a death grip on your writing. The words have no impact; readers gloss over them.
Force yourself to think more creatively. Between “She read my mind” and “She saw clean into the marrow of my thoughts”, which one is more likely to grab a reader’s attention?


4. You tell instead of showing.

Sure, it’s clichéd advice, but it’s also the Venus flytrap of writing. Touché!
Unless you’re on the lookout, a leisurely paragraph can easily turn into a section that loses your reader. And the book snaps shut, never to be opened again.
We’re accustomed to telling instead of showing in conversation, since showing requires more thought and ingenuity. That’s why it’s such an easy mistake to make – one that even Chekhov felt he had to illustrate:
“Don’t tell me the moon is shining; show me the glint of light on broken glass.”


5. You never abandoned the manuscript.

You’ve written your umpteenth draft, and you’re as happy as a writer can possibly be.
Now it’s time to lock the manuscript in a drawer and forget about it. As Zadie Smith recommends, spend at least three months away from its clutches. You will then be able to return with a fresh perspective, as a reader instead of a writer.
At this point, redundancies, limp sentences, and awkward transitions will seem obvious. You’ll be your own best editor.
If you can grab hold of these five errors and rein them in in your writing, you’ll find your writing sparkling – and sparking your audience too!
I am so confident of the sparkles, that I guarantee them. In fact, if your experience turns out differently, I want to hear from you!
Please share your thoughts and challenges in the comments. I’d love to know what you think.

About the Author:
Natasa Lekic is an editor at NY Book Editor, a boutique editing service that caters to self-published writers who are serious about their craft. If you’d like to get more editorial advice, drop in on their blog.

Pour plus de conseils rendez-vous sur ce site
: Write to done

samedi 2 mars 2013

Ang Lee : filmographie

Rectification : "Le secret des poignards volants" a été réalisé par Zhang Yimou, méa culpa, pour Ang Lee, il s'agit de l'emblématique "Tigres et dragons" sorti en 2000.

Pour sa filmographie complète, rendez-vous sur wikipédia.

Accroche-toi à ton rêve : la leçon d'Ang Lee

Aujourd'hui, j'ai vu son film "Le secret des poignards volants", tout simplement magnifique !

Mais avant d'en arriver là et d'obtenir la petite statuette, il en a connu des refus.

Six ans avant de se faire connaître, à envoyer des scripts, à travailler chez lui, à élever ses enfants seulement soutenu par son rêve.

Comme quoi il faut s'accrocher et être prêt à tous les sacrifices.

Je vous mets en post un article reçu de mon homme qu'il m'a partagé via feedly.

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The Lean Years Of Ang Lee
85th Annual Academy Awards - Press Room
Recalling an interview he did with the director in 1993, Jeff Lin ponders what the two-time Oscar winner endured until fame finally arrived:
From age 30 to 36, he’s living in an apartment in White Plains, NY trying to get something — anything — going, while his wife Jane supports the family of four (they also had two young children) on her modest salary as a microbiologist. He spends every day at home, working on scripts, raising the kids, doing the cooking. That’s a six-year span — six years! — filled with dashed hopes and disappointments. “There was nothing,” he told The New York Times. “I sent in script after script. Most were turned down. Then there would be interest, I’d rewrite, hurry up, turn it in and wait weeks and weeks, just waiting. That was the toughest time for Jane and me. She didn’t know what a film career was like and neither did I.” It got so discouraging that Lee reportedly contemplated learning computer science so he could find a job during this time, but was scolded by his wife when she found out, telling him to keep his focus.
Put yourself in his shoes. Imagine starting something now, this year, that you felt you were pretty good at, having won some student awards, devoting yourself to it full time…and then getting rejected over and over until 2019. That’s the middle of the term of the next President of the United States. Can you imagine working that long, not knowing if anything would come of it? Facing the inevitable “So how’s that film thing going?” question for the fifth consecutive Thanksgiving dinner; explaining for the umpteeth time this time it’s different to parents that had hoped that film study meant you wanted to be a professor of film at a university.
The lesson Lin draws:
If you’re an aspiring author, director, musician, startup founder, these long stretches of nothing are a huge reason why it’s important to pick something personally meaningful, something that you actually love to do…
(Photo: Ang Lee poses at the 85th Annual Academy Awards at Dolby Theatre on February 24, 2013 in Hollywood, California. By Steve Granitz/WireImage)
 

mercredi 27 février 2013

Pourquoi je m'énerve

"Qu'est-ce que je foutais là ?" me demandais-je, dans ce précédent post.

J'aurais dû me répondre "tu travailles !".

L'art de travailler en entreprise réclame de faire des concessions. C'est un peu comme à l'armée lorsqu'il faut apprendre la discipline, celle d'obéir parfois aveuglément, et de mettre en œuvre ce que l'on vous ordonne. Il y en a qui sont mieux câblés que d'autres pour réussir, ceux qui ont lu "L'art de la guerre" de Sun-Tzu, par exemple. Moi, j'avoue j'ai du mal.

Il faut savoir dealer avec l'autorité, montrer juste ce qu'il faut de rébellion intérieure, éviter le jusqu'au boutisme qui vous pousse à vivre les choses à 200%. Par certains côtés, ce type de caractère : rebelle, passionné, hypersensible peut apporter tout cela dans un monde bien souvent trop cadré.

Pourquoi cela me tenait-il tant à cœur ?

L'égo peut-être, de mauvaises réminiscences sûrement, le manque de recul aussi, la fatigue et j'en passe.

L'écriture est un cheminement intérieur. Ceux qui la pratiquent, mettent dans leurs écrits une partie d'eux-mêmes. Sinon, on n’aurait pas tant de mal à lire ces cahiers que l'on cache au fond d'un tiroir. On s'y découvre plus sûrement qu'en thérapie : passionné, léger, excessif, opportuniste, égoïste, ouvert, belliqueux, aimable.

Excessive oui, sûrement !

Ecrire aide à canaliser l'énergie positive ou négative. En emprisonnant les mots sur le papier, on se débarrasse du ressenti. On devient alors capable d'appréhender le problème et d'y apporter une solution.

Pourtant ce post prouve que l'excès même s'il dérange ne laisse jamais indifférent.

Qu'ai-je appris ?
- la fadeur rassure ;
- la vie est courte alors arrêtons de nous chercher des excuses pour ne pas vivre nos rêves ;
- je veux être une femme heureuse (merci à William Scheller pour cette magnifique chanson !) ;
- je suis excessive, introvertie, hyper sensible, avec un égo trop développé, alors autant m'en servir pour écrire ;
- j'ai déjà une excellente base pour devenir une artiste : le tempérament.

Le conseil à deux euros
Lorsque quelque chose vous travaille, jetez tout en vrac sur une feuille. Relisez-la deux jours plus tard. Vous y verrez plus clair.

lundi 25 février 2013

Comment je travaille un texte ?

Photo de Doisneau - j'ai découvert cette photo lorsque le formateur nous l'a proposée pour le thème

Au dernier cours, le formateur nous a demandé de travailler sur cette photo, mais en deux temps :

- Premier temps : décrire les personnages de la photo avec une focalisation extérieure : quelqu'un les regarde. Il les connaît ou pas, il extrapole, imagine leur vie en appuyant sur le portrait d'une jeune femme en particulier. Premier temps d'écriture : 1h30

- Deuxième temps : se mettre dans la tête de la jeune femme (monologue). J'aime pas trop le monologue, difficile d'exprimer des sentiments sans la narration. Allez faire comprendre que l'eau coule sur un visage et qu'elle est froide l'eau. Deuxième temps : 1h

Je vous livre la version bêta, celle que notre formateur appelle : la version de l'auteur. Le premier jet où l'on écrit au kilomètre où l'on écrit pour soî, pas encore forcément pour un lecteur. J'ai commencé à faire quelques modifications (je n'ai pas pu m'en empêcher en remettant au propre) mais à quelques retouches, c'est ce texte qui est sorti de ces 2h30 de travail.

Voici les retours du groupe après ma lecture :

Le plus du texte :
- acuité dans l'observation des jeunes femmes
A travailler :
- le thème fort : le fait qu'il ne puisse exprimer ses sentiments et qu'il puisse devenir dangereux pour elle
Les questions auxquelles je dois répondre :
- depuis quand est-il amoureux d'elle ?
- depuis quand a-t-il ouvert sa boutique ?
- comment se comporte t-elle avec lui  ?
- revoir les proportions du texte pour insérer la narration.

Je n'ai pas terminé il me reste à écrire la fin et surtout à réécrire en tenant compte des commentaires de mes petits camarades.

Je l'ai intitulé ce texte : LA COIFFEUSE ET LE LIBRAIRE

Vous pouvez aussi me faire vos retours car les ressentis sur les personnages différent d'une personne à l'autre.

Je vous livrerai une seconde version une fois retravaillée et ainsi de suite jusqu'à ce que j'arrive à une version finalisée.



 

vendredi 22 février 2013

Le blues de la chargée de com'

Mais qu'est-ce que je fous là ?

Pourtant, j'expérimente la pensée positive. Ça consiste à lancer des injonctions à l'univers (positives forcément) afin de voir se concrétiser ce que l'on souhaite. Lecture plébiscitée par mes sœurs en qui j'ai toute confiance.

J'ai demandé des choses très simples : trouver ma voie, que mon manager soit de bonne humeur, mes collègues aussi, que mes filles passent une bonne journée. Côté collègues plutôt pas mal, mes filles se sont éclatées entre spectacle de flamenco pour la grande et bonne note pour la plus petite.

Et moi, ben ! Je me suis demandée ce que je foutais là ?

Imaginez que votre rêve se soit d'écrire, vous ne savez pas quoi, mais vous voulez écrire. Pour le réaliser ce rêve d'écriture vous êtes prête à tout : suivre les passages obligés genre un master com' pendant 15 mois, puis changer de boulot pour devenir chargée de com', tomber sur la mauvaise personne et échouer, prendre un congé parental, revenir et faire le même boulot, bosser comme une dingue, suivre des ateliers littéraires, surmonter les réticences, le manque de confiance, tout créer et réussir, se faire une place.

Pour arriver trois ans et demi plus tard, à ce qu’un texte sur lequel j’ai passé deux jours soit complètement réécrit. Pire encore, les corrections demandées sur une brève ne sont pas prises en compte et pour finir reprendre l'ancienne version.

Si ça vous arrivait, vous ne vous demanderiez pas ce que vous foutez là ?

Si l'écriture c'est si simple à quoi bon payer une chargée de com' ? Si l’écriture c’est si simple comment se fait-il que je n’arrive pas à rédiger une simple brève ? Un article ? Moi qui me rends à des ateliers d’écriture depuis trois ans. Ça préfigure mal de la suite et de mon rêve de romancière.

Mais j'ai compris des trucs aujourd'hui :

1) j’ai dû foirer les injonctions positives
2) je cherche encore ma place
3) faut pas trop en demander à l'univers, il a déjà beaucoup de boulot
4) l'écriture c'est facile surtout pour ceux qui ne comprennent pas à quel point c'est un travail
5) je devrais réfléchir à abandonner, je n'ai peut-être aucun talent
6) je devrais me persuader de continuer, ce n’est pas le talent qui compte, écrire c'est du travail, du travail, du travail… j’espère, sinon je suis mal !
7) un déjeuner en compagnie de collègues sympas ça peut aider à faire passer la mauvaise pilule de la journée
8) lorsqu'on vous marche sur la tête au travail ce n'est pas personnel, c'est juste du business
9) mes sœurs elles m'auraient pas refilé un tuyau crevé, je blague sisters ! Je vous aime !

Je vais m’envoyer six douzaines de roses rouges en pensée, le livre dit qu’on voit les résultats tout de suite.  

Bon sinon, le verre de vin ça fonctionne bien aussi !

jeudi 21 février 2013

L'homme et son côté sombre, tout un poème

Je suis inscrite à un groupe où les membres écrivent sur des thèmes proposés. Beaucoup d'entre eux publient de très jolis poèmes.

Celui-ci a tout de suite parlé à mes sens, tant les images sont fortes. Alors après accord de la poétesse je vous le livre. Elle s'appelle Patricia Guenot et en a écrit bien d'autres, pour ceux qui sont fans du genre, rendez-vous sur son blogue  : http://patriciaguenot.blogspot.fr/
Sur son blogue j'ai aussi lu "Plaisirs sylvestres" et "Sagesse sylvestre". Dans le premier, la scène est érotique mais j'ai retenu seulement la sensualité qui s'en dégageait, sans vulgarité. Le second m'a interpellée car j'aime marcher et ce sont des sensations que l'on ressent : la liberté, l'apaisement, la solitude, le calme...


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L'homme descend du mal
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Perché sur un canon, l'homme descend du mal,
La mâchoire aiguisée, les yeux en mitraillette,
Brûlant de déverser sur toute la planète
Des torrents véhéments de son poison létal.

Il gouverne en tyran sur le monde animal,
Disloque le décor autant qu'une tempête,
Se compare au Seigneur avec sa grosse tête,
Que, pour combattre, il vêt d'un casque de métal.

Avide de pouvoir, jamais il ne s'arrête
De semer la terreur, de la mer aux comètes,
Afin de s'établir en maître sans égal.

Mû par son ambition, le bipède s'apprête
À ciseler sa loi en lettres de cristal,
Pour que sa volonté s'établisse en fanal.
Patricia Guenot
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samedi 2 février 2013

C'est beau une ville la nuit


Aujourd'hui, jour de massage. Celui-ci culmine par une séance de reiki. J'ai toujours l'impression de me débarrasser de l'encombrant, de l'inutile à ce moment-là. Une sensation d’habiter dans mon corps, de n'être que de l'énergie.

Ça brille une ville la nuit !

J’ai pris cette photo il y a trois jours lors d’une marche, pourquoi l’ai-je associée à ce massage ?
 
N’est-ce pas ce que nous sommes ? Une ville. Une ville constituée de centaines de recoins, de routes à sens unique, de voies sans-issue, de ronds-points éclairés par des centaines de minuscules lueurs. Quelquefois, une lumière plus vive que les autres vient éclairer tous nos compartiments obscurs et murmure : tu es là.

Je viens de me rendre compte que je n'étais plus dans l'axe, parce que j'ai retrouvé cet axe.

Après plusieurs semaines loin de moi, je viens de revenir dans mes chaussures.

 

vendredi 25 janvier 2013

Du personnage à l'auteure

Le monde autour de moi est sombre.

Je n'y vois rien.

J'avance dans un labyrinthe d'actions, de pensées que j'initie ou qui débutent d'elles-mêmes, douées d'une vie propre. Dans ce tunnel, j'entends parfois des voix qui m'appellent : je suis là ! Viens me chercher ! Dessine-moi ! Quelle idée pour une nouvelle ! Tu devrais l'écrire !
Comme ce serait drôle un personnage qui écrit sur un personnage qui écrit sur personnage qui écrit...

La paroi reste lisse, aucune aspérité, aucun visage n'apparaît. Alors je m'éloigne et prends un autre boyau. La lumière flotte très très loin, comme fondue, non pas fondue, comme imprimée là. Sans existence.

Elle n'est ni attirante, ni chaude.

C'est une sortie, c'est tout.

Est-ce tout ce que je souhaite, une échapatoire ?

Sortir, simplement pour sortir, est-ce une vérité ?

Alors je tourne le dos et reprends le chemin en sens inverse. Lorsqu'on est perdu il faut revenir au point de départ. Le mien c'est cette page blanche. Tout a débuté ici.

Est-ce qu'une page peut-être un gouffre ?

Bien sûr !

Alors je me pose cette question : suis-je prête à remplir ce gouffre ? A y sauter sans savoir ce qui m'attend, ce que je vais y trouver, sans arrière-pensées ?

Ta folie n'existe qu'ici. Ta volonté peut faire germer les murs mais seule la pureté de tes motivations pourra me donner vie.

Ne calcule pas. Ne surjoue pas.

Et de ton trou noir surgira ma vérité.

Ici le point de non-retour est atteint. Tout ce que tu écriras ne sera pas retenu contre toi.

Maintenant, regarde autour de moi !

Les chemins sont nombreux. N'aie peur d'aucun d'eux. Explore-les tous car chacun porte en lui une clé pour atteindre... non pas la sortie, mais le bonheur de chercher la porte dans laquelle elle va tourner.

Tu n'es pas perdue, tu es apeurée car ta volonté ne suffit plus. La routine doit s'installer.

Assieds-toi là où tu es arrivée. Allume la lumière.

Maintenant, aide-moi à construire un monde.

jeudi 24 janvier 2013

Qu'ai-je appris aujourd'hui

Aujourd'hui et comme d'habitude ma journée a commencé par le collé-serré de la A86.
Peut-être un peu moins de monde ce matin.
Il faisait froid et j'avais un début de nez qui coule.
Fervex à mon secours hier soir est venu.
Mais patraque encore je me sentais ce matin.

Qu'ai-je appris aujourd'hui ?
1) Une journée qui a mal débuté peut finalement bien se passer.
2) Ne pas proposer aux autres de poster leur courrier surtout lorsque l'on a tendance à l'enterrer dans un tiroir. Le courrier hein !

De l'auteure à son personnage

Je suis assise là et je dois t'écrire cette lettre.

Qui es-tu ?
Un homme ? Une femme ?
Es-tu jeune ou vieux, ou vieille ?
Es-tu blanc, noir, jaune ou bleu ?
Viens-tu d'une autre planète ?
Aimes-tu la musique ? Les livres ? Le cinéma ?

Si je dois t'écrire je veux tout connaître de toi. Tes rêves, tes espoirs, tes envies, tes peurs. Ce qui te fait vibrer, ce qui t'ennuie.

Es-tu un citadin qui rêve de vivre à la campagne ?
Un campagnard qui doit quitter sa province ?
Non ! Rien de tout ça ! Tu n'es pas encore né(e) ?
Tu cherches les réponses qui vont te façonner ?
Tu attends de moi des pistes pour exister ?
Mais qui es-tu ?
Un être imaginaire qui ne peut demeurer que si je lui donne vie ?

Tu n'as pas encore de contours, tu es flou, composé de brouillard, léger et prêt à t'envoler si je ne t'ancre pas dans une réalité. Je veux bien t'aider mais naître c'est compliqué.

Quoi ? Tu veux que je sois ton père et ta mère ?

Un géniteur aux multiples visages avec la force de création et la patiente douceur qui guidera tes premiers pas.

Quelle puissance tu me donnes !

Bon, je me lance. Tu es une femme, tu viens d'atteindre l'âge où désormais tu es considérée comme une sénior. Tu es de la couleur du chocolat au lait et oui tu viens d'une autre planète... ou pas !
Non, tu es bien de ce monde mais quelquefois tu doutes, tu aimerais venir d'ailleurs et surtout partir loin ! Tu aimes la musique du moment qu'elle est bonne. C'est à dire ? Du moment qu'elle te fait rêver. Tu lis beaucoup moins qu'avant. Tu préfères relire. Tu es une nostalgique.

Tu te déplies, tu grandis ! Tu es nue ? Bien sûr ! Tu as besoin d'espoirs, d'envies pour t'habiller.

As-tu une idée de qui tu es ?

Non ?

Tu es mon double de papier. Autant dire que je ne suis plus tout à fait moi-même. Tu m'as déjà échappé. Ça y est ! Tu es née.

Alors réponds-moi vite pour que je sache dans quel monde tu es arrivée.

jeudi 10 janvier 2013

Bonne année


De la gaieté pour embellir ton année
De la force pour accomplir ta destinée
De l'amour pour t'accompagner
De la santé pour animer tes projets
Né(e) pour briller et danser
C'est ainsi que tu dois penser
Céder à la morosité, que nenni !
Nier les affirmations de ceux qui disent que c'est fini
Ni ange, ni démon mais décidé(e) à profiter de chaque instant
de ta vie

BONNE ANNÉE A TOUS

mercredi 2 janvier 2013

Remèdes à ma façon pour garder le moral



1) Comment combattre cette irrésistible envie de dormir ?
2) Comment dépasser la grisaille des journées ?
3) Où trouver la motivation pour travailler ?
4) Comment conserver son envie de faire du sport ?

Quelques remèdes à ma façon ou qui du moins me réussissent :

1) Pour répondre à la question N°1, la réponse est... dormir !
La Palisse n'aurait pas mieux dit, me direz-vous, mais c'est vrai ! Ecoute ton corps. Dors lorsque tu es fatigué(e). Evite de regarder l'intégrale de "Grey's anatomy" qui va te tenir jusqu'à 1h du mat' et dont tu sortiras tellement excité(e) qu'il te faudra encore une heure avant de pouvoir t'endormir. Tu éviteras ainsi d'arriver décalqué(e) au bureau et de te mettre sous perfusion de café.

2) Consommer un complément alimentaire qui donne bonne mine !
Tu auras bonne mine et on s'étonnera de ton teint lumineux en plein hiver. Moi, je prends de l'Oenobiol solaire mais tout ce qui remonte le moral est le bienvenu ; graines de Goji (petites baies que la médecine chinoise plébiscite), mon homme lui est accro à la gelée royale ; nourriture de la reine des abeilles. Trouvez ce qui vous va le mieux et dès le petit coup de mou, commencez la cure !

3) Prendre du recul et si possible en vacances !
Bon, dans le cas où on ne peut prendre ni RTT, ni congés (because trop de boulot) et en cas de journée particulièrement difficile, une petite marche d’une demi-heure voire 45 minutes – en cas de grande motivation -. Ca vide la tête et du coup on relativise pas mal. En rentrant on voit plutôt le côté positif de sa vie. En plus, c'est excellent pour garder la ligne. Autre chose, trouvez quelque chose qui vous passionne en dehors du travail : musique, écriture, photographie, couture, peinture, cuisine et… prenez des cours pour que votre passion devienne partie intégrante de votre vie.

4) Commencer par des petites choses
Prenons mon expérience personnelle, j’ai testé le sport en salle, les cassettes vidéos, le vélo à la maison et je suis revenue de tout cela. Maintenant  "je marche seule, dans les rues qui se donnent", ça vous rappelle quelqu'un ? Ce bon vieux Jean-Jacques Goldman (qui revient à la mode) avait déjà tout compris. Sinon, je m'offre une fois par mois un bon massage aux huiles essentielles. Avant j’allais au Centre Tapovan, maintenant je vais chez Valentine Doky (excellente masseuse !). Après, je me sens toujours légère et remplie d'optimisme.

Et vous, vous faites quoi pour garder le moral ?