mercredi 15 août 2012

La Guadeloupe en dix lieux


Cela vous prendra sans doute plus de dix lieues pour les parcourir tous et du temps. Du temps pour flâner et les découvrir à votre rythme.
1 – La Soufrière
Se visite par beau temps ou pas trop couvert, on s’y rend par Matouba ou les chutes du Carbet.
1642 mètres et 2h de grimpette. Au sommet des fumerolles qui s’échappent des fissures, une odeur de soufre et l’impression d’être sur la Lune. Je ne l’ai escaladée qu’une seule fois et j’en garde un souvenir inoubliable.
2 - Les chutes du Carbet
Trois chutes et des degrés de difficultés différents. La 2ème chute on y parvient en 20 minutes, c’est la plus facile d’accès. La 1ère chute c’est 2h de marche et difficilement praticable en période de pluie. La 3ème chute c’est aussi 2h de marche au départ du parking, mais seulement 30 minutes en partant de Routhiers. Je vous avoue m’être contentée de l’agréable promenade de 20 minutes, mes nu-pieds n’étant pas prévus pour une longue route.
3 – Les roches gravées de Trois-Rivières
Avant de partir vers les Saintes, arrêtez-vous un instant pour visiter ce petit parc paisible où vous découvrirez, gravés sur des rochers, les dessins de ceux qui furent les premiers habitants de l’île : les Arawaks.
4 – La route de la Traversée
24 km qui partagent la Basse-Terre en deux. Le sentiment d’être insignifiant devant la forêt qui est baignée d’une couleur lagune incomparable. Des bambous, des lianes qui recouvrent les arbres, des fougères…  Alors n’hésitez pas à suivre la route serpentine à votre rythme.
5 – Le zoo du col des Mamelles
Survolé de ponts, rafraîchit par des cascades, le jardin botanique vous invite à la découverte de ses racoons (ratons laveurs) que l’on peut nourrir. Les enfants adorent.
6 – La cascade aux Ecrevisses
Sur la route de la Traversée, une jolie chute qui a perdu beaucoup de son pittoresque, mais qui a gagné en praticité depuis l’installation d’un chemin pour y accéder. Il y a une dizaine d’années, les gens du cru grimpaient sur les côtés pour plonger dans ses vertes eaux, après s’être élancés du haut de sa cascade.
7 – Le saut de la Lézarde
A Vernou, une descente de 20 minutes pour parvenir à une jolie cascade  qui se jette dans une vasque profonde. Comme dit la chanson « elle était si belle que je m’y suis baignée », elle est fraîche mais après la descente, ça fait du bien. Avis aux amateurs !

Et en Grande-Terre ?
8 – La pointe des Châteaux
A 48km de Pointe-à-Pitre et à 10km de Saint-François. Une route avec de jolis points de vue, une végétation qui se fait plus rare et plus sèche. La route s’arrête sur un parking avec quelques vendeurs : vous pourrez y déguster un sorbet coco ou un sinobol (glace pilée arrosée du sirop de votre choix), acheter un souvenir. Des rouleaux énormes viennent s’écraser sur le sable. La baignade est interdite. En longeant la plage et après 10 minutes on arrive au sommet. A côté de la grande croix, une table d’orientation pour trouver la Désirade, Marie-Galante. La vue est magnifique.
9 – Pointe de la Grande Vigie
A 44km de Pointe-à-Pitre. J’y suis allée bien moins souvent qu’à la pointe des Châteaux. Cela ressemble un peu aux côtes sauvages de la Normandie.
Et pour finir, la belle île des Saintes
Prenez le bateau à Trois-Rivières et après 45 minutes d’une traversée plutôt tranquille, vous y êtes. Moi qui ai le mal de mer, je n’ai pas eu le temps de l’être… malade. Visite en scooter, en VTT ou à pied pour les courageux. C’est ici que vous devez acheter des tourments d’amour, la  spécialité saintoise. Après  la visite, une bonne baignade. Sur les plages, méfiez-vous des cabris qui n’hésiteront pas à fouiller vos sacs à la recherche de friandises. A cause d’un mauvais timing, nous n’avons jamais pu visiter le Fort Napoléon ouvert de 9h à 12h30.
Il y a encore bien d’autres choses à voir comme :
La mangrove en bateau et le Grand Cul-de-Sac-Marin, la maison du Cacao à Pointe-Noire, le domaine de la Grivelière maison du café à Vieux-Habitants, l’aquarium du Gosier,  la porte d’Enfer, la Pointe de la Grande-Vigie, la réserve naturelle de Cousteau à Bouillante et les nombreuses plages mais ça, c’est une autre histoire.

27 juillet 2012 - Le marché : un instant typique

Au rond-point de Petit-Bourg, un marché s’est installé sur le parking. Venus là par hasard un vendredi soir nous y retournons pour les courses en fruits et légumes de pays. S’y côtoient touristes, consommateurs locaux sur fond de zouk. Parmi les « vini vwé mwen », « venez-me voir » en français, les acheteurs voguent d’un stand à l’autre. Concombres pays, cristophines - dont on fait un délicieux gratin - tranches de giraumon, cressons s’étalent à leur aise sur les étals. Nous remplissons notre panier de maracudjas, corossols, une pastèque, mangues Julie et mangues pomme. Nous nous laissons tenter par une bouteille d’eau de coco (4€ mais le goût de l’enfance n’a pas de prix) et un tourment d’amour. Après les concombres, les grosses tomates, des piments végétariens (qui donnent du goût mais ne piquent pas) nous achetons quelques patates douces. Légère hésitation devant un énorme thon que le vendeur découpe à la demande : l’heure de la pêche étant une inconnue, nous abandonnons l’idée. La senteur craquante de la peau du poulet en train de griller, l’odeur du boudin chaud viennent chatouiller nos narines. Il est 18H00 et la nuit va bientôt tomber. Il est temps pour nous de rentrer.

27 juillet 2012 - Nager avec les poissons à Bouillante

Nous quittons le ponton de Bouillante pour les îlets
Après-midi à Bouillante à la réserve naturelle de Cousteau. Arrivés à 14h45, nous trouvons une place pour nous garer non loin de la plage. Prendre les billets ne nous prendra que quelques minutes, une jeune femme ronde et blonde nous informe que le bateau partira à 15H15. Cela nous aura coûté 21€ par adultes et 12€ par enfants pour une promenade de 1H30. Devant le ponton, les jeunes locaux s’asticotent, se draguent en créole. Les filles portent des shorts serrés sur leur derrière rebondie et des dos nus. Ils boivent de l’ordinaire tout en commentant les coupes de cheveux des uns et des autres. Notre bateau le Nautilus arrive, nous empruntons le ponton et dépassons de jeunes plongeurs casse-cou. Nous partons. Perchées dans les hauteurs, environnées de verdure, des villas aux toits roses surplombent une mer transparente et la plage de sable noir où s’ébattent touristes et locaux. Nous allons jusqu’aux ilets et descendons dans la cale aux vitres transparentes pour admirer la faune aquatique : les oursins, les coraux,  les poissons : sergent-major, chirurgien. Nonchalante, une tortue passe non loin de nous. C’est l’heure de la baignade, le bateau s’arrête et pour ceux qui le veulent l’équipage distribue palmes, tubas et masques. L’eau est à température ambiante et les poissons s’approchent tous près des nageurs. Les enfants s’en donnent à cœur joie. Ceux qui ne savent pas nager s’harnachent de bouées sous la surveillance de leurs parents. La promenade s’achève sur un planteur ou un jus pour les plus petits. Nous reprenons la voiture et nous engageons dans la route de la Traversée, petit raccourci pour arriver à Petit-Bourg.

25 juillet 2012 - Les douceurs du pays

En juillet, c'est la saison pluvieuse, il est fini le temps des malakas, des cerises-pays, mais c’est le moment de goûter aux oranges, mangues, figues pommes (petites bananes très sucrées), aux quenettes (de la taille du raisin, leur cosse verte se croque pour découvrir une chair rose et sucrée que l’on suce), aux caramboles (plutôt consommés en jus). En ce qui concerne les sucreries, j’adore les kassavs : des galettes de farine de manioc fourrées de confiture de noix de coco. Il faut connaître les bonnes adresses pour les acheter. A Capesterre Belle-Eau, les meilleures se trouvent chez la vendeuse à côté de la bibliothèque – 2 euros la pièce.