Pourtant, j'expérimente la pensée positive. Ça consiste à lancer des injonctions à l'univers (positives forcément) afin de voir se concrétiser ce que l'on souhaite. Lecture plébiscitée par mes sœurs en qui j'ai toute confiance.
J'ai demandé des choses très simples : trouver ma voie, que mon manager soit de bonne humeur, mes collègues aussi, que mes filles passent une bonne journée. Côté collègues plutôt pas mal, mes filles se sont éclatées entre spectacle de flamenco pour la grande et bonne note pour la plus petite.
Et moi, ben ! Je me suis demandée ce que je foutais là ?
Imaginez que votre rêve se soit d'écrire, vous ne savez pas quoi, mais vous voulez écrire. Pour le réaliser ce rêve d'écriture vous êtes prête à tout : suivre les passages obligés genre un master com' pendant 15 mois, puis changer de boulot pour devenir chargée de com', tomber sur la mauvaise personne et échouer, prendre un congé parental, revenir et faire le même boulot, bosser comme une dingue, suivre des ateliers littéraires, surmonter les réticences, le manque de confiance, tout créer et réussir, se faire une place.
Pour arriver trois ans et demi plus tard, à ce qu’un texte sur lequel j’ai passé deux jours soit complètement réécrit. Pire encore, les corrections demandées sur une brève ne sont pas prises en compte et pour finir reprendre l'ancienne version.
Si ça vous arrivait, vous ne vous demanderiez pas ce que vous foutez là ?
Si l'écriture c'est si simple à quoi bon payer une chargée de com' ? Si l’écriture c’est si simple comment se fait-il que je n’arrive pas à rédiger une simple brève ? Un article ? Moi qui me rends à des ateliers d’écriture depuis trois ans. Ça préfigure mal de la suite et de mon rêve de romancière.
Mais j'ai compris des trucs aujourd'hui :
1) j’ai dû foirer les injonctions positives
2) je cherche encore ma place
3) faut pas trop en demander à l'univers, il a déjà beaucoup de boulot
4) l'écriture c'est facile surtout pour ceux qui ne comprennent pas à quel point c'est un travail
5) je devrais réfléchir à abandonner, je n'ai peut-être aucun talent
6) je devrais me persuader de continuer, ce n’est pas le talent qui compte, écrire c'est du travail, du travail, du travail… j’espère, sinon je suis mal !
7) un déjeuner en compagnie de collègues sympas ça peut aider à faire passer la mauvaise pilule de la journée
8) lorsqu'on vous marche sur la tête au travail ce n'est pas personnel, c'est juste du business
9) mes sœurs elles m'auraient pas refilé un tuyau crevé, je blague sisters ! Je vous aime !
Je vais m’envoyer six douzaines de roses rouges en pensée, le livre dit qu’on voit les résultats tout de suite.
Bon sinon, le verre de vin ça fonctionne bien aussi !
Moi, j'aime bien suivre les pérégrinations de l'e-veilleur. Quand je reçois une notification de mise à jour du blog, je m'empresse de lire. C'est toujours intéressant, drôle, bien tourné. On ne pourrait pas dire ça de beaucoup de personnes... ;) Mais l'e-veilleur a toutes ses qualités. Son humilité l'empêche de les voir. Un message comme celui ci-m'attriste. Il m'interpelle, car son attraction est liée à des ressentis communs, à des vécus similaires. Il me rassure, car le second degré prouve le recul de l'auteur. Il me réjouit car l'envie de partager cet état est salvateur. Mais il m'attriste. Car j'aime pas bien quand le jugement d'un tiers fait vaciller les rêves. Va, vis et revient. Bises :-) AB
RépondreSupprimerUnknow, ton message salvateur a toujours le son de la vérité et me remet les idées en place. Ne t'en fais pas si l'opinion d'un tiers a fait un peu larsen, il n'a pas éteint le rêve.
RépondreSupprimerJe crois qu'il est trop chevillé à mon petit corps (oh ! le joli cliché).
Mais ça fait du bien de lâcher la bête !